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PARAEXPO 2024

Casablanca abritera le week-end prochain la 10ème édition de ParaExpo Abderrahim Derraji - 22 avril 2024 19:19
Casablanca abritera le week-end prochain la 10ème édition de ParaExpo

Suite au succès de la 9ème édition de son salon PARAEXPO en 2023, Mikou Event organise la 10ème édition de cet événement les samedi 27 et dimanche 28 avril 2024 à l'hôtel Hyatt Regency à Casablanca.


Ce salon, axé sur la parapharmacie, le paramédical, le bien-être et la dermo-cosmétique, représentera une occasion idéale pour les échanges B2B entre les participants et leurs fournisseurs.

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GRÈVE

Pharmaciens français et pharmaciens marocains : Un même combat ! Abderrahim Derraji - 21 avril 2024 22:03
Pharmaciens français et pharmaciens marocains : Un même combat !

Le 30 mai prochain, les officines françaises fermeront leurs portes pour une journée de mobilisation nationale à l'appel de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). Cette action coup-de-poing vise à alerter le gouvernement sur les graves difficultés auxquelles est confrontée la profession et à exiger des mesures concrètes pour la sauver.

À l'origine de ce ras-le-bol : un plan d'économies de 10 milliards d'euros pour l'année 2024, annoncé par le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire. Ce plan, qui prévoit notamment une baisse des marges sur certains médicaments, menace de fragiliser encore plus une profession déjà à bout de souffle.

En effet, depuis 2022, les pharmaciens d'officine n'ont bénéficié d'aucune revalorisation économique de l'assurance maladie, contrairement à d'autres professions du secteur. Cette situation, conjuguée à l'augmentation constante des charges et aux pénuries récurrentes de médicaments, met en péril la viabilité même des officines.

Les conséquences de ces difficultés se font déjà ressentir sur les patients. Les pharmaciens, débordés par les tâches administratives et la recherche de solutions alternatives aux pénuries, ont de moins en moins de temps à consacrer à l'accompagnement et au conseil de leurs patients.

Face à cette situation alarmante, l'USPO appelle à une mobilisation massive de la profession. Le 30 mai, les officines fermeront leurs portes pour une journée, afin de montrer leur détermination et de faire pression sur le gouvernement.

En plus de cette action coup-de-poing, l'USPO a également déposé un préavis de grève et a appelé à l'union de tous les syndicats départementaux et régionaux. De nombreux syndicats, dont la FSPF et l'USPO, ont déjà répondu à cet appel, notamment en PACA, Corse, Occitanie, Lorraine, Drôme, Ardèche, Pas-de-Calais et Nord.

L'USPO exige du gouvernement des mesures concrètes pour sauver la pharmacie d'officine, notamment une revalorisation économique immédiate pour compenser les pertes subies, une augmentation des marges sur certains médicaments essentiels, un renforcement de la transparence des données sur les stocks de médicaments et des mesures contraignantes pour obliger les laboratoires à «libérer les stocks» et à lutter contre les pénuries.

La mobilisation du 30 mai n'est que la première étape d'une lutte déterminée pour sauver une profession en danger. L'USPO appelle tous les pharmaciens et les patients à se mobiliser pour que leurs voix soient entendues.

On ne peut s’empêcher de faire la comparaison avec le Maroc, pays où la dérégulation du secteur, l'entrée en vigueur du décret de fixation des prix des médicaments en 2014 sans mesures compensatoires et les lobbys exercés par d'autres intervenants ont plongé la pharmacie dans une crise sans précédent. En mai 2023 déjà, les pharmaciens marocains avaient exprimé leur colère lors d'une mobilisation exceptionnelle. Un an plus tard, la situation n'a fait que s'aggraver, et les promesses de l’administration n'ont toujours pas été concrétisées en mesures palpables pour sauver la profession.

Face à ces défis communs, les pharmaciens français et marocains n’ont d’autres choix que de poursuivre leur mobilisation pour défendre leur profession. Le sort de la pharmacie en France et au Maroc est en jeu. Il est crucial que les gouvernements prennent la mesure de la gravité de la situation et mettent en place des solutions pérennes pour sauver cette profession essentielle au système de santé.

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Semaine mondiale de la vaccination

Semaine mondiale de la vaccination : Tout le monde pourrait profiter du «pouvoir salvateur» des vaccins Abderrahim Derraji - 21 avril 2024 22:00
Semaine mondiale de la vaccination : Tout le monde pourrait profiter du «pouvoir salvateur» des vaccins

Par un point d’information qu’elle a mis en ligne à l’occasion de la Semaine mondiale de la vaccination, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle que les campagnes de vaccination menées à travers le monde au cours de la seconde moitié du XXe siècle constituent l'une des plus grandes réussites de l'humanité. Grâce à ces campagnes, la variole a été éradiquée, la poliomyélite est sur le point de l’être et la mortalité infantile a largement régressé.

Cette année, la Semaine mondiale de la vaccination est l'occasion de célébrer les 50 ans du Programme élargi de vaccination (PEV) et d’exhorter les pays membres à investir davantage dans les programmes de vaccination afin de protéger les générations futures.

Le point d’information de l’OMS rappelle qu’en 50 ans, nous sommes passés d'un monde où la mort d'un enfant était une crainte de nombreux parents à un monde où chaque enfant vacciné a toutes ses chances de survivre et de s'épanouir.

Lors de sa création en 1974, le PEV visait à protéger tous les enfants contre six maladies de l'enfance. Aujourd'hui, 13 vaccins sont recommandés dans tous les cas, à toutes les étapes de la vie, et 17 autres vaccins sont recommandés en fonction du contexte. Le programme en vigueur, qui couvre désormais des personnes de tous âges, est le «Programme essentiel de vaccination».

Au cours des dernières années, la pandémie de la Covid-19 a perturbé les campagnes de vaccination. En 2022, plus de quatre millions d'enfants supplémentaires ont été vaccinés dans le monde par rapport à 2021, mais 20 millions d'enfants n'ont toujours pas reçu un ou plusieurs vaccins.

L'intensification des conflits, les ralentissements économiques et la réticence croissante face à la vaccination font désormais partie des défis à relever pour maintenir un bon taux de couverture vaccinale et éviter les flambées soudaines de diphtérie et de rougeole qui ré-apparaissent à nouveau dans plusieurs régions du monde.

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OPIOIDES

Meta soumise à une enquête pour «son rôle» dans la vente de drogues illicites Abderrahim Derraji - 21 avril 2024 21:58
Meta soumise à une enquête pour «son rôle» dans la vente de drogues illicites

Des procureurs américains enquêtent sur Meta, la société mère de Facebook, pour son rôle présumé dans la facilitation et le profit de la vente de drogues illégales sur ses plateformes de médias sociaux.

 

Selon le «Wall Street Journal», l'enquête, menée par un jury, examine si Meta a violé ses propres politiques en permettant la publication de contenus liés à la vente de drogues illégales et en tirant profit de ce trafic.

 

Meta a nié tout acte répréhensible et déclaré qu'elle coopère avec les autorités. La société a également souligné ses efforts pour lutter contre la vente de drogues illégales sur ses plateformes.

 

L'année dernière, des investisseurs ont également intenté une action en justice alléguant que Meta «était au courant de la traite des êtres humains et de l'exploitation sexuelle des enfants sur Facebook et Instagram, mais n'a pas pris les mesures nécessaires pour les stopper».

 

L'épidémie d'opioïdes aux États-Unis a mis en lumière le rôle potentiel des réseaux sociaux dans la facilitation de la vente des drogues illicites. Les procureurs dans cette affaire chercheront à déterminer si Meta a intentionnellement profité de ce trafic illégal, ce qui pourrait avoir des conséquences importantes pour l'entreprise.

 

Le président des affaires mondiales de Meta, Nick Clegg, a déclaré, vendredi, sur la plateforme X que Meta avait collaboré avec le département d'État américain, le Bureau des Nations unies contre la drogue et le crime et Snapchat pour aider à déjouer la vente de drogues synthétiques en ligne et éduquer les utilisateurs sur les risques associés.

 

«L'épidémie d'opioïdes est un grave problème de santé publique qui nécessite une action de l'ensemble de la société américaine», a déclaré Clegg.

 

L'enquête et les actions en justice en cours contre Meta illustrent les défis croissants auxquels les entreprises gérant les réseaux sociaux sont confrontées pour lutter contre les contenus illégaux et dangereux sur leurs plateformes.

 

Il reste à voir quelles seront les conclusions de l'enquête, mais elle pourrait avoir un impact important sur la façon dont Meta et d'autres entreprises de médias sociaux opèrent et modèrent leurs contenus dans l’avenir.

 

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Opioïdes

Crise des opioïdes : le Congrès américain pointe du doigt la Chine Abderrahim Derraji - 21 avril 2024 21:55
Crise des opioïdes : le Congrès américain pointe du doigt la Chine

Un comité du Congrès américain a révélé dans un rapport publié mardi que la Chine subventionne directement la production de précurseurs illicites de Fentanyl, contribuant ainsi à la crise des opioïdes aux États-Unis. Ces subventions prennent la forme de remboursements de taxe sur la valeur ajoutée accordés aux entreprises chinoises fabriquant des analogues de Fentanyl et d'autres narcotiques synthétiques destinés à la vente à l'étranger. Bien que la Chine ait classé tous les analogues de Fentanyl comme substances contrôlées en 2019, «elle continue d'encourager leur exportation, malgré leur illégalité aux États-Unis et en Chine».

 

Le rapport du comité, citant des données de l'Administration d'État de la taxation chinoise, révèle que ces subventions couvrent certains produits chimiques jusqu'à 13%, y compris deux précurseurs de Fentanyl utilisés par les cartels de la drogue.

 

L'ambassade de Chine à Washington a nié toute implication dans la crise du Fentanyl aux États-Unis, affirmant que le problème est lié à la demande intérieure américaine.

 

Les responsables américains ont souligné que la Chine demeure la principale source des produits chimiques précurseurs synthétisés en Fentanyl par les cartels de la drogue au Mexique. Sachant que les États-Unis et la Chine ont déjà convenu de travailler ensemble pour réduire la production et l'exportation de Fentanyl, ces responsables estiment que des pressions supplémentaires sont nécessaires pour mettre fin au soutien de la Chine à cette industrie illicite.

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Autres articles

Dar Zhor lance une campagne de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal

Le cancer colorectal, une menace grandissante à l'échelle mondiale, et le Maroc ne fait pas exception. En effet, ce cancer se hisse au rang de troisième cancer le plus courant chez les hommes et les femmes. Avec plus de 5300 nouveaux cas chaque année et près de 3000 décès à déplorer, cette maladie ne cesse de peser sur la santé publique. Cependant, derrière ces chiffres alarmants se dessine un espoir : le dépistage précoce.   La campagne de sensibilisation menée par l'association Dar Zhor met en lumière l'apport du dépistage dans la lutte contre le cancer colorectal. En effet, un diagnostic précoce, notamment à un stade in situ ou stade 1, peut augmenter les chances de survie jusqu'à 90%.   « Le cancer colorectal est souvent sournois, se manifestant rarement avant un stade avancé. Il est donc impératif, surtout pour les personnes de plus de 50 ans, de se soumettre régulièrement à des tests de dépistage. Avec un diagnostic anticipé, nous pouvons traiter ce cancer dans 90% des cas, évitant ainsi des traitements plus lourds et invasifs », souligne Krisni, Patiente Expert intervenante au sein de l’association Dar Zhor.   Pour renforcer cette campagne, Dar Zhor a forgé des partenariats solides avec divers acteurs de la santé au Maroc, des cancérologues aux pharmaciens, en passant par les gastro-entérologues et les médecins généralistes. Ensemble, ils s'emploient à éduquer et à informer le public sur l'importance capitale du dépistage.   Le Professeur Adil Ibrahimi, Chef de service gastroentérologie CHU Hassan II de Fès et Président de la Société marocaine d’endoscopie digestive, souligne l'impact de cette collaboration : « Le partenariat entre Dar Zhor et la Société Marocaine d'Endoscopie Digestive revêt une importance cruciale dans la lutte contre le cancer colorectal. Cette alliance stratégique assure la diffusion de messages clairs et scientifiquement validés, favorisant une sensibilisation étendue sur l'importance du dépistage précoce. Nous sommes convaincus que cela induira un changement positif de comportement et des améliorations significatives en matière de prise en charge précoce du cancer colorectal dans notre pays. »   Ainsi, à travers cette mobilisation collective, l'espoir se dessine pour un avenir où le cancer colorectal ne sera plus synonyme de silence et de menace, mais plutôt de prévention et de survie.

Abderrahim Derraji - 19 avril 2024 11:22
Un an après la grève : aucun «essai» transformé !

Dans une lettre adressée aux pharmaciens, Mohamed Lahbabi, président de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc, fait le bilan un an après la grève générale suivie par la quasi-totalité des pharmaciens le 13 avril 2023. Ce pharmacien de Casablanca a souligné dans son courrier que ce mouvement de protestation faisait suite à l'annonce du Conseil de la concurrence, qui a pointé du doigt les marges jugées excessives des pharmaciens. À la suite de cette grève, une commission entre les représentations syndicales et le ministère de la Santé a tenu plusieurs réunions afin d’apporter des solutions aux problématiques soulevées par la profession.   Bien que l'administration se soit montrée réceptive aux différentes revendications de la profession, les travaux de la commission mixte ne se sont pas encore traduite en mesures concrètes en phase avec les attentes des pharmaciens.   Parallèlement, la Loi 98-18 relative à l'Ordre national des pharmaciens a été publiée au Bulletin officiel le 29 février dernier. Cette loi très attendue par les pharmaciens permettra dans un premier temps l'organisation des élections ordinales. Mais pour que les dispositions de cette loi deviennent effectives, les pharmaciens doivent, une fois de plus, faire preuve de patience. Dans les deux cas, ils n’ont d’autre choix que d’attendre, alors que le temps leur est précieux. L'administration, occupée par d'autres urgences, semble sous-estimer les risques encourus par la profession à court, moyen et long terme.   Aujourd'hui, plus d'un tiers des pharmacies sont en difficulté et nécessitent des mesures urgentes pour les sauver. Quant aux autres officines, leur avenir est étroitement lié à un changement de paradigme, avec la mise en place d'un projet ambitieux pour faire évoluer la pratique officinale et la rémunération du pharmacien. La profession ne pourra pas non plus retrouver sa sérénité sans mettre en place des garde-fous garantissant l’ordre et la discipline, qui ne peuvent être imposés que par un Conseil de l’Ordre crédible, légitime et responsable.

Abderrahim DERRAJI - 14 avril 2024 20:08
L’ANSM recommande moins de comprimés de tramadol par boîte

Depuis plusieurs années, le réseau des Centres d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A) a remarqué une hausse inquiétante des cas d'abus et de dépendance associés au tramadol, surtout dans des situations de mésusage. Afin de contrer cette tendance et de réduire les risques pour les patients, des mesures ont été prises, notamment en limitant la durée de prescription à 12 semaines en 2020.   Une nouvelle directive a également été émise en janvier 2023 à l'attention des laboratoires produisant des médicaments à base de tramadol. Cette directive leur demande de proposer des conditionnements de 10 ou 15 comprimés ou gélules, adaptés aux traitements de courte durée. Les conditionnements habituels demeurent disponibles pour les cas nécessitant une utilisation à plus long terme.   Le tramadol, largement prescrit en France pour soulager diverses douleurs modérées à sévères, représente l'un des antalgiques opioïdes les plus couramment utilisés. Cependant, comme tout opioïde, il comporte des risques potentiels d'abus, de mauvais usage, de dépendance et de surdosage. Ces risques sont accrus en cas d'usage inapproprié, notamment à des doses excessives ou sur une durée prolongée, ou en dehors des indications médicales, telles que l'utilisation comme sédatif ou pour atténuer l'anxiété.   La dépendance au tramadol peut entraîner des symptômes de sevrage en cas d'arrêt brutal du traitement, tels que la nervosité, l'agitation, l'anxiété, l'insomnie, les tremblements, la sudation et la diarrhée. Cela peut inciter un patient à prolonger la prise de tramadol même lorsque la douleur est absente ou légère.   Les données recueillies par les enquêtes d'addictovigilance sur le tramadol en France indiquent une persistance des signalements d'abus et de dépendance, surtout dans des contextes de mésusage ou d'utilisation détournée.   La réduction du nombre de comprimés dans les boîtes vise à limiter l'utilisation prolongée du médicament, réduisant ainsi les risques d'abus et de dépendance. Cette mesure présente également l'avantage de diminuer les possibilités de stockage familial et, par conséquent, les risques pour les proches.

Abderrahim DERRAJI - 14 avril 2024 20:04
Un médicament expérimental pourrait prévenir les événements cardiovasculaires en cas d’hypertriglycéridémie

Une étude menée par des cardiologues et des pharmacologues du Brigham and Women's Hospital (BWH) à Boston a révélé qu'un médicament expérimental pourrait considérablement réduire les niveaux de triglycérides dans le sang. Les résultats de ces travaux, présentés lors de la Réunion scientifique 2024 de l'American College of Cardiology (ACC) et publiés dans le «New England Journal of Medicine» (NEJM), ouvrent une nouvelle voie thérapeutique pour les patients à risque cardiovasculaire élevé.   Actuellement, les médicaments disponibles, tels que les statines, l'ézétimibe, les fibrates et les acides gras oméga-3, permettent de réduire les taux de triglycérides de 10 à 40%. Cependant, ces thérapies ne suffisent pas toujours à prévenir les événements cardiovasculaires chez tous les patients.   L'essai clinique mené au Brigham and Women's Hospital a porté sur 154 patients sous hypolipidémiants présentant une hyper-triglycéridémie modérée à sévère. Les participants ont été répartis en trois groupes : un groupe a reçu 50 mg de Olezarsen, un autre en a reçu 80 mg, tandis que le troisième groupe a été traité par un placebo. Olezarsen est un oligonucléotide anti-sens qui inhibe l'expression d'un gène appelé APOC3, associé à des niveaux élevés de triglycérides, en ciblant son ARNm. Le médicament a été administré par voie sous-cutanée, toutes les 4 semaines, pendant une période d'un an.   Les résultats de l'étude ont montré que l'administration d'Olezarsen a entraîné une réduction significative des taux de triglycérides : 49% chez le premier groupe et 53% chez le deuxième groupe (par rapport au placebo). De plus, le traitement a également réduit les niveaux d'apolipoprotéine B et de cholestérol (non HDL) de 18 à 18,5% et de 23 à 25% respectivement, des éléments importants dans la formation de la plaque d'athérome.   Bien que des études supplémentaires et à plus long terme soient nécessaires pour évaluer pleinement l'efficacité et l'innocuité de l'Olezarsen dans la prévention des crises cardiaques et des AVC, cette recherche ouvre une nouvelle perspective thérapeutique pour les patients à haut risque cardiovasculaire.

Abderrahim DERRAJI - 14 avril 2024 20:01
France : Le Sénat a adopté une proposition de loi pour préserver l’accès aux pharmacies dans les zones rurales

La sénatrice RDSE (Rassemblement démocratique et social européen) des Hautes-Pyrénées, Maryse Carrère, a proposé une mesure visant à enrayer la diminution du nombre de pharmacies rurales, qui a chuté de 10% depuis 2012. Son objectif est de maintenir le maillage existant et de lutter contre l'émergence de déserts pharmaceutiques.   Selon le rapport (lien) de la sénatrice Guylène Pantel, consultable sur le site du Sénat, la France a perdu plus de 1.800 pharmacies entre 2012 et 2022, soit une baisse de plus de 8%, tandis que la population augmentait de 3,7% sur la même période. Cette diminution a entraîné une réduction significative du nombre de pharmacies par habitant, passant de 34 pharmacies pour 100.000 habitants en 2012 à 30 pour 100.000 habitants dix ans plus tard.   Le rapport souligne également l'inégalité dans la répartition des pharmacies sur le territoire, avec environ un tiers d'entre elles situées dans des communes de moins de 5.000 habitants. Le nord-ouest du pays, y compris l'Île-de-France, est particulièrement mal desservi, avec de nombreux départements ayant moins de 28 pharmacies pour 100.000 habitants.   Malgré la mise en place de dispositifs législatifs, tels que les antennes d'officines et le dispositif des territoires fragiles, aucun de ces dispositifs n'a été appliqué, ce qui a poussé le Sénat à adopter une proposition de loi contraignant le gouvernement à agir.   Un amendement controversé autorisant l'ouverture de pharmacies dans les communes de moins de 2.500 habitants a été voté en séance publique, suscitant des réactions mitigées parmi les sénateurs. Certains ont exprimé des inquiétudes quant à son efficacité, tandis que d'autres ont soutenu qu'il était nécessaire pour garantir un accès équitable aux services de santé.   La proposition de loi devra désormais être examinée par l'Assemblée nationale, où ses ambitions pourraient être revues à la baisse avant son éventuelle adoption.

Abderrahim DERRAJI - 14 avril 2024 19:53
Le pollen peut être révélé par la présence d’antihistaminique dans les eaux usées

La présence de pollen peut désormais être détectée indirectement grâce à la présence de certains médicaments dans les eaux usées. En effet, des chercheurs de l'Université de Zurich ont observé une augmentation significative de la concentration d'antihistaminiques dans les égouts peu de temps après des périodes de pollinisation intense. Selon Peter Schmid-Grendelmeier, chercheur à l'Université de Zurich, ces médicaments se retrouvent dans les eaux usées principalement par le biais de l'urine des individus qui les consomment. Les résultats de cette étude, menée en partenariat avec l'Institut suisse de recherche sur l'eau (Eawag), n'ont pas encore été officiellement publiés.   En outre, cette recherche met en lumière un contraste significatif entre les zones urbaines et rurales en ce qui concerne les allergies au pollen.

Abderrahim DERRAJI - 14 avril 2024 19:47
Eaux usées : l’UE adopte de nouvelles normes

Pour mieux gérer le traitement des eaux urbaines usées, l'Union européenne a adopté une politique basée sur le principe du «pollueur-payeur». Cette décision, soutenue par une majorité écrasante de députés européens (481 voix pour, 79 contre et 26 abstentions), impose des normes plus strictes aux industriels de la pharmacie et des cosmétiques, considérés comme les principaux contributeurs aux micropolluants présents dans les stations d'épuration. Le Parlement européen a entériné un accord conclu en janvier, obligeant les agglomérations de 1000 habitants et plus à éliminer les matières organiques biodégradables dans les eaux usées avant leur rejet dans l'environnement.   Les stations d'épuration des agglomérations de plus de 150.000 habitants devront garantir d'ici 2039 l'élimination de l'azote et du phosphore, puis d'ici 2045 un large spectre de micropolluants. Les stations plus petites seront également concernées dès 2045 sous certaines conditions. Le texte renforce la surveillance des virus, des polluants chimiques et des microplastiques.   Une nouveauté majeure de cette politique est le principe du «pollueur-payeur», imposant à l'industrie pharmaceutique et cosmétique une responsabilité financière étendue, couvrant 80% des coûts supplémentaires de modernisation et de traitement pour l'élimination des micropolluants. Les 20% restants seront financés nationalement pour éviter une pression excessive sur les prix des médicaments et garantir leur accessibilité. Le texte fixe également des objectifs ambitieux de neutralité énergétique d'ici 2045 pour les stations d'épuration, avec une augmentation progressive de l'utilisation des énergies renouvelables. De plus, il encourage la réutilisation des eaux usées traitées, notamment dans les zones confrontées à des stress hydriques.

Abderrahim DERRAJI - 14 avril 2024 19:42
Repurposing : les médicaments matures n’ont pas dit leur dernier mot !

Le repurposing ou réutilisation d'anciens médicaments éprouvés pour de nouvelles indications thérapeutiques émerge comme une voie prometteuse dans l'innovation médicale. Ces médicaments dont les brevets ont expiré pourraient constituer une réponse à divers défis médicaux contemporains.   Tout d'abord, ces anciens remèdes pourraient offrir une alternative sérieuse pour pallier les pénuries de médicaments qui entravent l'accès aux soins. De plus, leur utilisation pourrait s'avérer cruciale dans la lutte contre les pandémies qui ont révélé les limites d’une économie mondialisée. Enfin, ces médicaments peuvent également être une lueur d'espoir pour les patients atteints de maladies rares, confrontés à des traitements onéreux et souvent inabordables.   Le repositionnement de médicaments vise à découvrir de nouvelles indications pour des médicaments déjà approuvés ou en phase expérimentale. En faisant de la sorte, on évite les essais cliniques pour évaluer l’innocuité. Cette approche optimise les ressources et accélère le processus de mise sur le marché. Cependant, il reste essentiel de prouver par des essais cliniques l’efficacité de ces médicaments dans les nouvelles indications identifiées.   Outre cet avantage, le repurposing, que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qualifie de «champion sous-estimé de l'innovation durable», permet de réaliser des économies supplémentaires en tirant parti des chaînes de production existantes. Le repositionnement de médicaments n'est pas nouveau. L'aspirine, initialement conçue comme un anti-inflammatoire, est désormais largement utilisée pour prévenir les récidives d'infarctus du myocarde et d'accidents vasculaires cérébraux (AVC). De même, le minoxidil, développé comme antihypertenseur vasodilatateur dans les années 1960, est utilisé comme traitement de la calvitie androgénique. Le kétoconazole, antifongique et inhibiteur de la synthèse du cortisol qui a été retiré du marché en raison de sa toxicité hépatique, a été réintroduit dans la pratique clinique pour traiter la maladie de Cushing. Cependant, toutes les réutilisations de médicaments ne sont pas des réussites. L'exemple le plus récent est celui de l'hydroxychloroquine, un antipaludéen qui a été proposé comme traitement potentiel contre la Covid-19, mais dont l'efficacité n'a toujours pas été démontrée par les essais cliniques probants. Souvent, ces nouvelles indications sont découvertes de manière fortuite par les médecins dans leur pratique quotidienne. Malheureusement, les laboratoires pharmaceutiques sont rarement intéressés par ces anciens médicaments, dont la rentabilité n'est pas garantie. En conclusion, bien que le repurposing ne puisse remplacer la recherche traditionnelle, il offre néanmoins une opportunité précieuse qui ouvre de nouveaux horizons et offre un espoir renouvelé pour de nombreux patients à travers le monde.

Abderrahim DERRAJI - 07 avril 2024 17:25
Un antidiabétique pourrait réduire les symptômes de la maladie de Parkinson

Deux médecins français ont dévoilé les résultats d’une étude qui a révélé que le lixisénatide, un médicament utilisé dans la prise en charge du diabète, pourrait ralentir la progression des symptômes moteurs chez les patients au stade précoce de la maladie de Parkinson.   Pour les quelque 175.000 patients touchés par la maladie de Parkinson en France, cette annonce leur donne de l’espoir d’autant plus que les molécules existantes ont montré leurs limites. Les chercheurs, Olivier Rascol du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse et Wassilios Meissner du CHU de Bordeaux, ont co-dirigé cette étude dont les résultats ont été publiés, le 3 avril 2024, dans le prestigieux «New England Journal of Medicine».     Contrairement aux traitements existants, tels que la lévodopa, qui ne font que masquer les symptômes, le lixisénatide semble s'attaquer à la racine du problème en freinant la neuro-dégénérescence, processus sous-jacent à la maladie de Parkinson. Comme l'explique Rascol, la lévodopa remplace simplement la dopamine manquante, sans empêcher la mort prématurée des neurones producteurs de cette substance.   La piste qui a conduit à cette percée médicale a été suggérée par une observation épidémiologique intrigante : les diabétiques semblaient avoir un risque accru de développer la maladie de Parkinson. De plus, les patients diabétiques prenant des agonistes du GLP-1, dont fait partie le lixisénatide, présentaient un risque moindre de développer Parkinson. Des observations post-mortem sur des cerveaux de patients ont également révélé des anomalies moléculaires liées à l'insuline, confirmant le lien entre ces deux affections.   Les résultats de l'essai clinique sont aussi prometteurs qu'encourageants. Menée sur 156 patients âgés de 40 à 75 ans au début de leur maladie, l'étude a montré que ceux recevant du lixisénatide n'ont pas vu leurs symptômes moteurs s'aggraver, contrairement au groupe témoin ayant reçu un placebo. Bien que le traitement ait montré des effets secondaires, notamment des troubles digestifs chez 40% des patients, la réduction de la dose n'a pas compromis son efficacité neuro-protectrice.   Cette découverte ouvre la voie à de nouveaux horizons thérapeutiques dans la lutte contre la maladie de Parkinson. Les chercheurs prévoient désormais de conduire des essais à plus grande échelle pour consolider ces résultats préliminaires.   En agissant sur la cause sous-jacente de la maladie plutôt que de simplement traiter les symptômes, le lixisénatide offre un espoir tangible à des millions de personnes dans le monde entier vivant avec la maladie de Parkinson.  

Abderrahim DERRAJI - 07 avril 2024 17:22
Johnson & Johnson s’apprête à s’offrir Shockwave Medical

Le géant pharmaceutique américain Johnson & Johnson (J&J) a annoncé son intention d'acquérir la société californienne de dispositifs médicaux, Shockwave Medical, pour la somme impressionnante de 13,1 milliards de dollars. Cette acquisition stratégique vise à consolider la position de J&J dans le domaine de la cardiologie, comme l'ont révélé les deux entreprises dans un communiqué conjoint publié vendredi dernier.   J&J, qui est un acteur majeur dans la production de médicaments et de dispositifs médicaux, prévoit d'acquérir la totalité des actions de Shockwave, accédant ainsi à sa technologie innovante de traitement des maladies artérielles. Cette opération d'achat devrait être finalisée d'ici la mi-2024, marquant ainsi une étape significative dans la stratégie de croissance de J&J dans le domaine de la santé cardiovasculaire.   Dans un contexte où les maladies cardiovasculaires demeurent la première cause de mortalité dans le monde selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), J&J voit cette acquisition comme un moyen de renforcer sa présence dans le domaine des interventions cardiovasculaires. La technologie développée par Shockwave vise spécifiquement les maladies coronariennes entraînant des lésions artérielles calcifiées, offrant un traitement mini-invasif via un cathéter pour restaurer la circulation sanguine.   En plus de sa technologie de traitement des maladies coronariennes, Shockwave a également développé un produit pour le soulagement des symptômes de l'angine réfractaire, actuellement en cours d'essais cliniques aux États-Unis. Ce produit a déjà reçu l'autorisation de commercialisation dans l'Union européenne et au Royaume-Uni, offrant ainsi un potentiel supplémentaire pour étendre l'impact de J&J sur le marché mondial de la cardiologie. Cette acquisition s'inscrit dans la lignée des précédents investissements de J&J dans le secteur de la santé cardiovasculaire. En 2022, le groupe avait déjà acquis le fabricant d'appareils cardiaques Abiomed pour plus de 16 milliards de dollars. Sur le marché boursier, cette annonce a été accueillie avec un intérêt certain. Avant l'ouverture de la Bourse de New York vendredi, le titre de J&J avait enregistré une légère augmentation de 0,3%, atteignant 153 dollars, tandis que celui de Shockwave s'était apprécié de 1,6%, atteignant 325,2 dollars.

Abderrahim DERRAJI - 07 avril 2024 17:16